Moyashi, notre gagnant avec sa bd sur le moon a décidé de rester sur cette belle mais redoutable île en nous demandant d'enquêter sur le ragout mijoté par les Kannibouls au cœur de la jungle. Ce qui est d'ailleurs parfaitement d'actualité avec notre concours du mois, qui je le rappelle, est aussi sur la gastronomie !

Alors de la plage à perte de vue, du soleil pour peaufiner mon teint, du sable fin, des cocktails de nodkoko... je ne voulais pas manquer ça, je me suis donc proposé avec grand plaisir pour enquêter : des vacances sous le pretexte "mais non c'est pour le travail" ça ne se refuse pas !

Bagage en main et billet en note de frais pour le zooooooornal,je suis directement partie sur l'île pour découvrir ses délices culinaires sous le doux soleil. Enfin doux... on se rend vite compte qu'il tape le coco. Heureusement comme toutes bonne femme qui se respecte j'avais pris dans mes valises toute ma maison et donc en particulier de quoi m'éviter un teint greuvette.

Après cette petite péripétie existentielle sur mon capital soleil, j'ai commencé à me préoccuper de la raison initiale de ma venue : le ragout des Kannibouls, ça tombait bien... j'avais faim ! Je me suis donc mise en quête de ravitaillement. Sur la plage, il n'y a pas vraiment de quoi se remplir la panse... Même si je vous conseille vivement les tranches de noix de kokoko flambées au Gloutorhum... un délice ! Mais c'est à consommer avec modération, donc j'ai du rapidement trouver quelque chose de plus consistant... Malheureusement à part quelques jus de nodKoko folkloriques, du poisson quand la chance sourit à un pêcheur sur les bords d'eau et certaines vieilles qui radotent avec leur fameux "ragout de tortue" qui ne se fait plus depuis longtemps malheureusement, on ne trouve pas grand chose.

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Ah oui, si tu es un jeune aventurier, tu n'as peut être pas eu la chance de gouter à un des grands classiques de l'île, le ragout coloré et revigorant à base de tortue... enfin à base... une rumeur circule sur le fait que ça n'aurait été qu'un attrape-aventouristes et qu'en réalité aucune tortue n'ait en réalité été maltraitée pour faire cette soupe. Enfin, là n'est pas le sujet d'aujourd'hui, donc recentrons-nous sur notre quête.

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Après quelques heures à longer la plage, le ventre gargouillant encore plus, je me suis donc rendue à l'évidence que je ne trouverais pas d'infos sans m'enfoncer plus dans les profondeurs vertes de cette petite île qui regorge de mystère. Qu'à cela ne tienne... entrons !

Après avoir papoté un peu à l'entrée, j'ai fini par me lancer dans cette quête culinaire en laissant l'odeur guider mes pas. Heureusement d'ailleurs car je me serais vite perdue sinon et en plus pour le coup je ne pouvais même pas peaufiner mon bronzage sous ces épaisses couches de feuillages divers et variés.

Et voilà que je suis tombée sur un étrange buffet à base de brochettes! La lance de fourbasse était le porte-viande. Enfin viande... j'ai pas osé gouter, la couleur était étrange et les mosquitos autour m'inspiraient pas. D'un côté en m'éloignant je suis tombée sur un sac d'aventurier et des bouts de tissus déchirés, du coup je me suis trouvé confortée dans mon choix de ne pas goûter. Espérons que je ne devienne pas l'objet de ma quête culinaire. Je me suis dépêchée de déguerpir voir plus loin si j'y étais... et j'y étais !

D'ailleurs je n'étais pas seule... un iop semblait avoir trouvé refuge dans une masse translucide : un gloutovore. D'un naturel plutôt indépendant, je n'ai pas voulu le rejoindre et j'ai donc préféré continuer mon chemin. Plus j'avançais plus l'odeur s'amplifiait, et ressemblait étrangement à celle de ma dernière rencontre. J'en ai déduit que le ragout était peut-être à base de gloutovore... ou de iop...

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La fatigue se faisant, je me suis un peu posée, histoire de laisser mes pieds survivre un peu. Assise sur la souche d'un arbuste j'ai aperçu une petite plante rose, et le rose c'est un peu mon pêché coloré donc je n'ai pas pu m'empêcher d'aller voir de plus près. Ce n'est que trop tard quand j'avais les membres empêtrés dans l'horrible magma gluant que j'ai compris que j'étais face à un Trukikol. Malheur, j'étais piégée, je me voyais déjà condamnée à mourir seule dans une jungle, affamée, à quelques mètres d'une exquise odeur.

Seule, finalement j'aurais préféré, car peu de temps après j'ai eu de la compagnie, non pas l'ami iop qui barbote dans la masse mangeuse, mais les créateurs de l'odeur alléchante : les Kannibouls, qui ramenaient mon ami iop en trainant son gloutovore au bout d'une laisse ! Je me suis demandé un moment pour lequel des deux était préparé le feu, mais visiblement dans le gloutovore, tout est bon. Bizarrement l'idée que ce sont des indigènes ni très causants ni compréhensifs s'est révélée vraie quand j'ai été tirée par les cheveux vers leur grande marmite.

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Bon la fin, rassurez vous, est plus heureuse qu'elle ne parait à cet instant de l'article, vu que je suis là pour vous raconter mon périple. D'ailleurs je vais le continuer.

Donc comment ai-je fait pour ne pas finir dans le ragout et rentrer vivante ? Tout simplement grâce à mon esprit de négociation... à la vue de ma petite carte de presse, ils ont compris que j'étais là pour un article, et nous avons fait un pacte : Je rentrais sauve si je faisais un article sur leur île et ses mérites.

Bien sur je ne dois pas dire que la raison est le manque de viande fraiches dont ils raffolent depuis que les aventuriers se sont tournés vers d'autres horizons, et que donc ils essayent par tous les moyens possibles de faire de la pub pour faire venir de naïfs nouveaux afin de renouveler leur stocks de bidoche pour l'hiver qui s'annonce rude.

Donc pour conclure : allez sur Moon ! C'est l'île paradisiaque de vos rêves, et bien plus encore ! Et à tous ceux qui veulent savoir ce que contient le ragout... allez voir ! Vous ne serez pas déçus !