Trois mois que le célèbre gang sévit dans la région d’Astrub et de Bonta, mettant à «sac» Banque Hotel de Vente et tavernes. Il faut bien l’avouer, les quatre papys faisaient de la résistance à la milice avec brio, les roulants dans la farine comme personne depuis le célèbre sram Scalarcin, détrousseurs de première classe. Mais les chasseurs de trésors ont fait hier leur dernier casse.

Goldfinger, Plidoseil, Kamasutra et Tunani, n’en reviennent toujours pas, alors qu’ils exécutaient leur ingénieux plan pour vider la bijouterie d’Astrub, les autorités leur sont tombées dessus et c’est sans ménagement qu’ils ont été jetés derrière les barreaux.

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«Ils se croyaient protégés par l’obscurité de la nuit, les fous ! » explique, Amayiro, chef de la milice, avant de nous confier : « le gardien, ce brave féca, nous a avertit grâce à un émetteur placé sur son bâton.» Un mois déjà, que tous les gardiens sont équipés de ce type d’objet. Conçu spécialement pour l’occasion par la charmante Liroye Merline. «On est arrivé à temps, puisqu’ils étaient entrain de prendre la poudre d’escampette quand on leur à mis la main dessus. Poursuit-il. Mouahahahahah, il faut croire qu’ils ont eu les yeux plus gros que le sac, il était tellement énorme, plus gros qu’un gloutoblop, qu’ils n’arrivaient même pas à le faire passer par la porte. On peut dire qu’ils ont fait craqueler le sac.» Ajoute-t-il en s’esclaffant.

craqueler son sac

Curieuse je n’ai pu empêcher de vouloir en savoir plus sur ce dispositif. Difficile d’entendre la voix de mademoiselle Merline avec le bruit que fait le marteau du bricoleur en retombant lourdement sur les clés minuscules. «Cet émetteur m’a donné du fil à retordre» bougonne la bricoleuse, j’ai du faire appel à Uba tessé pour qu’il me l’enchante. Enfin façon de parler, il l’a laissé tremper dans une de ses potions dont lui seul a le secret. Ne me demandé pas comment, mais deux jours après, l’objet était devenu invisible, il pouvait saisir le moindre changement du rythme cardiaque de son porteur et émettre en cas de besoins des ultrasons que les chiens chiens noirs des autorités pourraient aisément identifier.» Explique-t-elle les yeux un peu déments.

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Bien que je connaisse déja la réponse, je lui demande pourquoi l’objet est invisible. Elle esquisse un sourire et me répond que depuis plusieurs générations, les fécas sont des protecteurs hors paire. Que leurs talents en la matière n’est plus à démontrer et qu’ils s’enorgueillissent d’être de véritables boucliers pour tout objets précieux. Elle m’annonce sur le ton de la confidence, qu’avec le temps ils sont devenus particulièrement susceptible et donc que leur expliquer, même avec des pincettes, qu’ils ne suffisent plus à assurer la protection des objets reviendrais à leur dire, qu’ils ne sont que des bouftous du roi. Alors ils leur ont juste fait livrer de nouveaux bâtons, sans leur mentionner que les émetteurs étaient incrustés dedans. En me raccompagnant à la porte, elle me confit : «Pour tout vous dire, je ne pensais pas que ça marcherait, d’après ce que m’a expliqué Amayiro, les barbus avaient l’habitude de creuser, évitant avec soin les gardiens et leur sentinelle de bouftous.»

Me creusant la cervelle sur cette dernière déclaration je me dirige vers la bijouterie pour retrouver Boucledard, le gardien. Encore un peu chamboulé, il accepte néanmoins de répondre à mes questions. «Que la déesse te garde à l’ombre de son bouclier» me salut -il. Je lui renvoi la politesse et commence mon interview. Il m’explique avec regret que sa sentinelle de bouftous a été corrompues avec quelque lancé de pièces, bien placés. «Ma mémoire défaille» s’excuse-t-il. Il se souvient avoir commencé à manier son tout nouveau bâton et que les bouftous se sont conduis de façon très étrange comme s’ ils étaient enragés, c‘est alors qu’ ils se sont retournés contre lui et on commencé à le mordre. Pendant ce temps, le gang des Trofs en profitaient pour mener à bien leur exécution.

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Boucledard s’absentent quelque minutes et reviens avec une petite assiette. «Des saucisses de bouftous?» me propose-t-il? Je refuse poliment et raye ma deuxième question : comment se porte la sentinelle? Je profite de ce moment de détente pour savoir s’il a la moindre idée qui pourrait expliquer pourquoi les Trofs n’ont cette fois pas utilisés leur connaissance des mondes souterrains. «Je suppose qu’ils ne voulaient pas défaire ce que d’autres enutrofs avaient fait.» Me répond-il désinvolte. Je le regarde un instant perplexe. Il poursuit. «Et bien oui, ce sont leurs ancêtre qui ont réalisés les fondations de la bijouterie. Au commencement, seul les enutrofs sillonnaient les entrailles de la terre pour dénicher les pierres précieuses et autre trésor. Cette bijouterie était d’abord utilisée par eux et pour eux.» Ceci explique cela. Ravie de mieux saisir la situation, je le remercie et prend congé.

Mais quelque chose me tracassait dans cette histoire. Après avoir réalisé avec succès autant de cambriolage pourquoi ne pas s’arrêter. Voulait-il en avoir toujours plus? Les rumeurs s’accordent sur un point, les énus auraient voulu, avant de casser leur pipe, redistribuer ces richesses de façon équitable. A l’aube du mois de décendre espérait-il réellement jouer au père nowel?

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Pour démêler ce sac de nœuds je demande, sans trop y croire, un entretien avec Bouliche, la fille de Goldfinger, chef du gang. A mon grand étonnement, elle accepte. Alors que je repousse avec difficulté la chacha angora envahissant, mon hôte part dans un long monologue. Elle m’explique que son père n’a jamais été très présent, plus amoureux de son sac que de sa femme et de sa fille, il partait sans cesse en quête de bons plans. Qu’ils trouvaient d’ailleurs sans trop de difficulté. Élevage de dragodindes, agent immobilier, revente au prix forts d’objet achetés moitié prix par des petits pressés...Bref ils s’y connaissaient pour se faire des kamas vite fait bien fait, «Quand il a entendu parler des ogrines, il est devenu comme obsédé. Les voulant avant tout le monde, pour les échangés contre des kamas sur les places du marchés aux prix le plus élevés possible, il s’est mit en tête de les obtenir coute que coute.» Le vieux fou n’a pas hésité à braver les limites, en enchainant depuis plusieurs mois cambriolage sur cambriolage. Voila qui explique tout. Remerciant Bouliche, je me lève et quitte la douce chaleur de la maison en la laissant à son tricot.

Les autorités m’ont à ce jour certifiés que les ogrines étaient caché en lieu sur et que, pour des raisons de sécurité, celui-ci resterait encore secret. Une aventure de trois mois, qui s’est achevé hier soir, pour des énutrofs rêvant d’ouvrir la boite de pandore.

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