Sachez tout d’abords chers (Hannibal?) lecteurs que contrairement aux idées reçues, Halloween n’est pas née aux États-Unis, bien qu’elle débarqua en France par ce vecteur…

• Un peu d’Histoire

Ses Origines remonteraient aux cérémonies Celtiques des druides, entendons par là les pays Anglo-Saxons tels que l’Irlande, la Grande Bretagne, ou encore le Pays de Galles et même la Gaule qu’ils avaient en partie annexée au IIIème siècle. De part l’arrivée de la nouvelle religion chrétienne, cette fête fut déclarée Fête de tous les Saints - au 9ème siècle par ordre du Pape Grégoire IV - « All Hallow Even » (en anglais) qui par les déformations linguistiques et temporelles devint « Halloween ». - il était courant à l’époque de prendre les dates des fêtes païennes pour les remplacer par des fêtes chrétiennes, afin de s’assurer de leur pérennité, ainsi naquis Noël d‘ailleurs, mais c‘est une autre histoire -.

• Revenants et démons errants…

Entre la nuit du 31 Octolliard et du 1er Novamaire, la fête était à son apogée - elle débutait trois jours avant et se terminait trois jours après, en faisant un évènement de 7 jours - et le voile séparant le monde des Humains et des Esprits (appelés les Tuatha Dé Danann) était si fin que, disait on, certains phénomènes étranges se produisaient, en mélangeant les deux réalités.

• Et Les citrouilles dans tout ça?

La citrouille représente le personnage qui sans doute est le plus populaire de cette fête nous venant d’une vielle légende Irlandaise: « Jack o’Lantern ».

Selon les sources - car les légendes sont comme ragots, elle vont de déformations en déformations par le bouche à oreilles - Jack aurait été un avare, ivrogne et égocentrique. Un soir alors qu’il se saoulait dans une taverne, un démon lui apparut et lui réclama son âme. Jack, mauvais mais non moins futé, lui réclama un dernier verre avant d’être maudit; le diable se transforma en une pièce de six pence pour lui offrir sa tournée. Jack s’en saisit et le plaça dans sa bourse, dont la serrure était en forme de croix, l’empêchant par la même de s’en échapper. Son démon en poche, il en fit une farce régulière, lui faisant promettre de ne plus le poursuivre et lui demandant une année de plus à vivre. Le démon, furieux mais impuissant accepta.

A la mort de Jack, le démon pris donc son âme, mais lui refusa l’entée du « paradis » et de « l’enfer » (ce sont des symboles chrétiens, mais il existait l’équivalent chez les anciens peuples), le condamnant à errer dans ce que l’on pourrait appeler le purgatoire. Jack, malicieux qu’il était, demanda quand même au démon de lui donner un charbon ardent des « enfers » afin d’éclairer son chemin dans la pénombre.

Le démon n’étant finalement pas un mauvais bougre et peu rancunier, lui en lança un, que Jack mis dans le creux d’un navet afin de le protéger du vent (allez savoir où il trouva ce navet…c’est tordu les légendes des fois!). Il était donc condamné à l’errance, éclairant son chemin grave à ce vieux légume creusé abritant la flamme de ses remords. Il réapparait donc chaque année, le jour de sa mort, la nuit d’Halloween.

Un navet étant bien moins facile à creuser qu’une citrouille ou encore un potiron, c’est aux États-Unis que le règne du navet s’effondra, et l’emporta sur la légende. Les gens se mirent à exhiber leurs citrouilles luisantes de la «flamme rougeoyantes des enfers». Mais la citrouille n’a pas seulement un rôle décoratif, on fait griller les graines et on mange sa chair en tartes ou en beignets.

• Mais alors quel rapport avec les bonbons?

Par tradition, la nuit ou règnent les démons, fantômes et chats noirs, les enfants déguisés en monstres frappent à toutes les portes, demandant des sucreries en menaçant de jeter un mauvais sort (« trick or treat » en anglais). En cela, au Canada par exemple, Halloween est plus connue sous le nom de « soirée des mauvais tours » au début du 19ème siècle.

• Et donc? Ça marche cette fête là?

Et bien…oui et (surtout) non. En effet, la tradition chrétienne étant assez ancrée en Europe, Halloween se heurte au « traditionalisme passif » et suite à l’engouement en l’an 2000 - appuyé par une publicité massive d’un célèbre opérateur de téléphonie mobile (qui a d’ailleurs conservé la couleur de cet évènement)- la fête est abandonnée, les européens dénonçant une « américanisation » commerciale.

• Un dernier mot pour conclure?

Heureusement, La sphère vidéo-ludique faisant feu de tout bois, la tradition d’Halloween est reprise par la plupart des médias comme un clin d’œil, et Dofus n’y échappe pas.

Vous aurez donc surement droit aux légendaires « bouftous et Tofus d’Allouine », avec un back-ground inspiré des vielles légendes mais sachant faire preuve d’originalité… bien que les années passant, les aventuriers se lassent peu à peu de devoir porter une coiffe pour éviter d’être transformés en bêtes oranges.

Sorcièrement Vôtre: Lady